vendredi 20 novembre 2015

Aise malaise et médaille pour les Thaï

Comme ça fait bientôt neuf mois et quelques 15000km que je vous ai quitté, et à l'heure qu'il est, je m'apprête déjà à sortir de Thaïlande, snif...Je me suis dit qu'il était temps de reprendre la plume pour un petit article.

Loin de l'agitation de l'Inde et du Népal un rien chaotique, l'heure est à la zenitude et à l'art de vivre du Siam bouddhiste. Le passage-surprise en Malaisie et Singapour fut une parfaite transition. Les routes proposées aux cyclotouristes sont d'excellente qualité, mais malheureusement pas des plus agréables, du moins pour remonter la côte Ouest : paysage fort artificialisé (monoculture palmiers, riz, développement urbain galopant), trafic important et très peu d'accès à la mer. Mais les Malais ont su égailler de façon magique ce mois écoulé dans la péninsule de Malacca. Pas une journée ne s'est passée sans être invité à partager un repas, à recevoir un cadeau-souvenir ou à se faire emmener pour une visite guidée des lieux. L'accueil du visiteur est sacré ici, typiquement musulman.
Le passage vers la Thaïlande sera marqué par une légère baisse générale de la qualité des routes, qui rejoint celui de la Belgique finalement, et une transition du culte dominant de Mahomet vers celui de Bouddha.
Les après-midi mousson seront par contre toujours aussi régulière, et les moustiques qui vont avec. Dommage de ne pas pouvoir, en fin de journée, profiter d'un trempage tranquille de mollets dans cette si belle mer. Heureusement, la cuisine thaï, exceptionnellement riche en découvertes, est là pour faire oublier cette météo versatile. Du piquant-sucré, du sucré-salé, de l'aigre-doux, du frit, du beignet en tout genre, mille produits dérivés du riz, du soja, de la noix de coco, etc. Tellement bon, et pour tellement rien...
Mais avant l'estomac, c'est surtout au cœur que les Thaï m'ont touché. Ils m'ont donné tant, aidé en toute circonstance, et avec une telle générosité. Ils ont là quelque chose de vraiment précieux, difficile à expliquer, mais qui mélange humilité, don de soi et amour.
Pourvu qu'il puisse préserver ce trésor, c'est tout ce que je peux espérer pour eux.
Salut à tertous, et à la prochaine.
Jérôme, Wongsanit Ashram, Thaïlande

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